Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
Rafale de tomates fraîches et bouillie bordelaise dans les quartiers Nord de Marseille
Article mis en ligne le 17 octobre 2015
dernière modification le 14 octobre 2015

Dans les quartiers Nord de Marseille, une association fait revivre la tradition de maraîchage de la cité phocéenne. Son vaste potager remet au goût du jour des fruits et légumes frais, sert de rempart au tout béton et pourrait même retisser les liens entre zones pavillonnaires et cités « sensibles ». Un reportage en partenariat avec le mensuel local Le Ravi.

Ils ne trouvaient pas de travail, alors ils ont choisi d’en créer un à leur image. Naturel et sans artifices. Comme ce potager à flanc de colline dont ces huit adeptes d’agriculture urbaine, tous diplômés de l’École nationale supérieure de paysage, s’occupent à tour de rôle, depuis août 2014 : 1000 m² de terres cultivées à Sainte-Marthe, un quartier au nord de Marseille ! Du printemps à la fin de l’automne, ce « gang » écoule chaque semaine des centaines de légumes en tous genres : haricots, oignons, fèves, petits pois, patates, basilic, piments, pistou, courgettes. Sans oublier de mentionner ce qui est déjà devenu leur marque de fabrique, avec 700 pieds et 28 variétés : les tomates ! « On se croirait en pleine nature, alors qu’ici nous sommes bel et bien en ville » (...)

Ces fameux « quartiers nord » de Marseille sont décidément bien complexes. Sorte de conglomérat d’îlots d’habitations, tantôt moyens et huppés, tantôt défavorisés. Des frontières invisibles qui rendent la communication entre voisins difficile. Un cloisonnement contre lequel le collectif entend lutter à sa petite échelle. Si les légumes de Terre de Mars ne circulent pas encore dans les cités voisines, des liens existent déjà avec les quartiers pavillonnaires adjacents au domaine. Les voisins viennent se servir librement. Un système basé sur la confiance qui pourrait, à terme, être élargi aux quartiers plus défavorisés. « On laisse des paniers à disposition et les résidents du Mas des Gorguettes viennent se servir quand ils en ont envie. Ils laissent en échange un peu d’argent. On leur fait entièrement confiance, le tout est de nous prévenir à l’avance », explique Arthur Gouy, 24 ans, cuisinier de l’équipe, et champion de coulis de tomates à ses heures.

Des écoliers découvrent les vraies tomates, non industrielles (...)