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Rapport : "La faim un business comme un autre"
Article mis en ligne le 2 octobre 2014

Comment la nouvelle alliance du G8 menace la sécurité alimentaire en Afrique. Un rapport publié par le CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France et Action contre la Faim

Derrière des objectifs affichés de lutte contre la pauvreté, la NASAN met en péril le droit à l’alimentation des plus pauvres

La Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN) est une initiative internationale lancée à la réunion du G8 de Camp David en Mai 2012. Elle regroupe actuellement les Etats du G8, l’Union africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les gouvernements de dix pays africains et 227 entreprises nationales et internationales.

L’objectif affiché de cette initiative est d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et d’aider quelques 50 millions de personnes en Afrique sub-saharienne à sortir de la pauvreté d’ici 2022, en « libérant le pouvoir du secteur privé », et en poussant les Etats africains à mettre en œuvre des mesures de dérégulation et d’ultralibéralisation de leur secteur agricole.

Or, pour ACF, le CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France, tout comme pour leurs partenaires de la société civile africaine, cette initiative met en péril la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et porte atteinte au droit à l’alimentation des populations les plus vulnérables.
La position ambigüe de la France : stratégies d’influence, diplomatie économique et financements cachés accordés aux multinationales (...)

Principales recommandations d’Action Contre la Faim, du CCFD-Terre Solidaire et d’Oxfam France au gouvernement français

La France doit obtenir une réforme radicale de la NASAN afin que soient assurées :

  • la transparence, l’inclusion et la participation active de la société civile, la traçabilité et la redevabilité de l’initiative ;
  • la réorientation des financements et des engagements politiques en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la réduction de la pauvreté ;
  • la cohérence avec les positions françaises déjà établies (favoriser l’agro écologie, lutter contre les accaparements de terres et la diffusion des semences OGM, promouvoir le modèle de gouvernance du Cs). Si ces mesures ne sont pas appliquées, la France doit quitter la NASAN à la prochaine réunion du G8, en juin 2015.