
Détermination démocratique des besoins sociaux en fonction des limites écologiques, coordination démocratique de la production, abandon du nucléaire… l’écologie est au cœur de la gauche antiproductiviste.
Cette gauche antiproductiviste est composée de militantEs au sein des mondes associatifs, syndicaux et politiques, elle est riche de sa biodiversité politique : l’écologie politique, l’écosocialisme, la décroissance, l’écologie populaire, l’autogestion, l’écologie sociale, l’objection de croissance ou l’écologie libertaire…
Un gouvernement ni de gauche, ni socialiste, ni écologiste
Mais cette gauche antiproductiviste en a autant ras-le-bol de la politique anti-sociale du gouvernement que de sa politique anti-écologique.
En dépit de la crise climatique évidente et de l’urgence à l’affronter, le gouvernement reporte le vote de la loi de programmation sur la transition énergétique, tergiverse sur sa promesse de réduire (pourtant faiblement) la part du nucléaire dans la production d’électricité et envisage même le remplacement des centrales actuelles par des EPR.
(...) c’est d’abord à la société elle-même, à la population, de s’en mêler : pour reprendre la main grâce à une coordination démocratique de la production qui permette la transition écologique, la promotion du bien vivre, la création d’emplois utiles et facteurs d’égalité sociale. (...)
Vivre…
Le capitalisme n’est pas qu’un mode de production, c’est un mode de vie, le modèle d’une vie aliénée. Au sud de la planète comme de l’Europe, s’expriment de nouvelles façons de dire l’émancipation : du « buen-vivir » amérindien à l’eudémonia (bonheur, bien-être) grecque. Nous entendons aussi ces interpellations ici. Pour nous, la nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à l’austérité, cela signifie que nous rejetons le consumérisme qui piège en premier les classes populaires et pousse à acheter sans pouvoir poser la question de l’utilité sociale, de la provenance, des conditions de travail, des déchets. Il nous faut donc mener la lutte des classes dans le domaine de la consommation comme dans celui de la production : nous devons dénoncer l’infernal triptyque de l’obsolescence programmée, de la publicité et du crédit.
La tâche est immense. (...)
En rejoignant, le week-end de révolte de gauche nous souhaitons apporter notre contribution avec l’ensemble de la gauche sociale de résistance et de transformation, en nous opposant aussi bien au libéralisme de ce gouvernement qu’à son productivisme.