
Dans une tribune au « Monde », seize personnalités, dont le député LFI François Ruffin et la militante écologiste Claire Nouvian, suivies par une centaine d’autres signataires, réclament « une épidémie de pétitions ».
Un long chemin avant un référendum
Le dispositif de recueil des signatures pour le référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation du groupe ADP (Aéroports de Paris) doit être présenté le 13 juin par le ministère de l’intérieur. Ce dispositif sera ouvert pendant 9 mois. Les promoteurs du référendum doivent recueillir le soutien de 10 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, soit 4 717 396 Français, a précisé le Conseil constitutionnel dans sa décision du 9 mai, validant la proposition de loi référendaire déposée le 10 avril par 248 parlementaires de tous bords politiques.
Si le nombre de signataires est atteint, le Parlement devra, dans un délai de 6 mois, se prononcer sur cette proposition de loi. Si l’Assemblée nationale et le Sénat mettent tous deux ce texte à leur ordre du jour, le référendum n’aura pas lieu. Mais si une seule des deux chambres se prononce, ou aucune d’entre elles, alors le président de la République sera tenu de l’organiser. La privatisation d’ADP, dont le capital est détenu à 50,6 % par l’Etat, a été adoptée par le Parlement le 11 avril lors du vote de la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), promulguée le 22 mai.
Tribune. C’est maintenant à portée de main : un référendum, enfin. Un référendum sur la vente de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Un référendum pour ne pas laisser ce trésor à Vinci, qui a déjà emporté nos autoroutes. Un référendum, surtout, sur l’avenir : l’avenir que nous refusons, l’avenir que nous désirons. (...)
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– Mise à jour sur la pétition
Référendum d’initiative partagée au sujet de la privatisation d’ADP
– Référendum d’initiative partagée ( site du gouvernement)
Le ministère de l’Intérieur est chargé de rendre officielles et publiques les propositions de loi référendaires. Une plateforme Internet a même été développée pour que tout un chacun puisse s’informer des initiatives lancées. Il faut attendre le grand rendez-vous entre le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et les représentants des partis signataires pour que les modalités concrètes du dispositif soient connues, mais pour appuyer la demande des élus, il faudra se rendre sur cette page du site officiel du ministère. On sait d’ores et déjà, en vertu de l’article 11 de la Constitution, que tout citoyen qui souhaite soutenir la proposition référendaire devra donner son prénom, son nom, sa carte d’identité et donner son adresse de domiciliation dans le formulaire qui sera conçu pour l’occasion. (...)