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Réfugiés au Sahel "La vérité, c’est que nous ne faisons pas la moitié de ce que nous pourrions faire."
/HCR
Article mis en ligne le 30 juillet 2021

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Augmentation du nombre de réfugiés : « Au Sahel, il y a une combinaison de causes »
Ça reste une des régions les plus fragiles au monde, et une vigilance extrême est nécessaire, ainsi qu’une action plus concertée de la communauté internationale. Les problèmes sont clairs, il y a une combinaison de causes : il y a les effets des changements climatiques qui impactent les ressources des populations de la région, ce qui augmente les tensions ethniques, notamment entre les différentes communautés. Ceci est exploité par des groupes terroristes dans une situation où les gouvernements sont souvent très faibles, et où il y a un vide de services de sécurité. Donc c’est un cocktail vraiment très dangereux mais les interventions sécuritaires, qui vont être ajustées dans les prochains mois, doivent être complémentées par une action plus déterminée pour soutenir le travail des États et les renforcer, ainsi que pour renforcer le développement, l’éducation, l’emploi … Tout cela est nécessaire pour contrecarrer l’influence des groupes armés et de la violence. (...)

Il s’agit toujours des mêmes problèmes, de tensions ethniques qui sont augmentées par des facteurs externes : déficit en développement, souvent effet catastrophique des changements climatiques et faiblesse des institutions gouvernementales en dehors des capitales. (...)

l’Europe pense qu’elle est le centre de la crise des réfugiés, quand en réalité tous les réfugiés sont à l’extérieur de l’Europe, donc c’est très difficile de mobiliser des ressources pour des crises dont personne ne parle. (...)

on avait commencé à travailler à des solutions en dehors de ces centres de détention, pour essayer d’intégrer ces migrants et ces réfugiés dans des communautés locales, leur trouver des emplois, accès aux services, etc. Malheureusement, dans les derniers deux/trois mois, on a vu une recrudescence des tendances contraires. Donc une augmentation de nouveau de la population dans les centres de détention, où nous le savons, les abus et l’exploitation sont terribles. De plus, l’Europe a beaucoup renforcé les garde-côtes libyens (ce qui n’est pas en soi négatif) mais comme c’est la seule institution qui a été renforcée, le résultat est qu’ils interceptent des gens qui essayent de fuir la Libye vers l’Europe et qu’ils les ramènent en Libye puis les remettent dans des centres de détention, donc c’est un cercle vicieux (...)