
Avec une force de frappe de 21 000 hackers éthiques mobilisables dans le monde entier, YesWehack séduit les entreprises qui veulent vérifier si leurs systèmes informatiques sont sécurisés ou pas. D’autant que la crise sanitaire a aiguisé l’appétit des cybercriminels.
. (...) "Je ne peux pas communiquer notre chiffre d’affaires mais il a doublé l’année dernière et même triplé sur notre secteur Asie ", assure Guillaume Vassault-Houlière, fondateur et président de YesWeHack. Une entreprise, créée en 2013, spécialisée dans la cybersécurité et dont le siège est à Paris mais qui dispose aussi d’un centre à Rennes et emploie une quinzaine de personnes sur un total de 45 employés. (...)
ce qui distingue et fait l’originalité de YesWeHack, c’est sa méthode travail. " Nous travaillons avec une plateforme capable de mobiliser près de 21 000 hackers éthiques sur 120 pays »," assure Guillaume Vassault-Houlière. Une incroyable force de frappe qui se singularise aussi par une très forte agilité. " Par exemple, une entreprise nous demande de vérifier l’intégrité de leur système informatique. On va établir avec eux quelles failles potentielles ils veulent vérifier. Ensuite, une fois que l’on a défini les règles d’engagement, nous allons demander à nos hackers éthiques de tenter des intrusions. On peut très bien en mobiliser très rapidement, quelques dizaines comme quelques milliers, selon la complexité du travail à réaliser. " Par analogie, c’est comme demander à une armée de mercenaires de trouver les failles dans les murs d’une forteresse et d’y entrer.
La motivation des primes
Et pour les motiver, des primes sont à gagner. " De 50 à 15 000 € selon le défi à relever. " Ce que l’on appelle, dans le jargon informatique, le bug bounty ou la chasse aux bugs comme on pourrait le traduire dans la langue de Molière.
Une approche qui est donc radicalement différente de celles des sociétés de cybersécurité plus classiques qui vont procéder par un traditionnel audit.. (...)
Des clients des grands comptes
Une stratégie qui séduit donc de plus en plus d’entreprises, surtout en cette période de crise sanitaire, où les cyberattaques ont été multipliées par quatre selon les récentes déclarations du directeur de l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques (Anssi).
" On travaille aussi bien pour des grands comptes du Next 40 ou du Next 120 que des start-up," précise le directeur. (...)
À savoir qu’aujourd’hui, les cyberattaques criminelles sont dans le top 5 des menaces mondiales.