
Depuis janvier 2015, La Mouette Bâillonnée, journal lycéen de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) et son rédacteur en chef, ont reçu des menaces de mort à la suite de la sortie d’un numéro spécial sur les attentats ayant touché Charlie Hebdo. L’Observatoire a suivi depuis le début cette affaire.
Lors de la forte mobilisation médiatique qui a vu jour après le droit de retrait exercé par les enseignants du lycée en mai, l’Observatoire s’était déjà exprimé publiquement affirmant son soutien envers les journalistes jeunes concernés notamment en réclamant la garantie de leur sécurité. Jeudi 17 septembre, après la sortie du premier numéro de l’année scolaire, La Mouette Bâillonnée a de nouveau reçu des menaces, particulièrement en la personne de Louis, toujours rédacteur en chef du journal. L’intrusion à son domicile et le saccage de ce dernier représentent une montée en puissance des menaces à son encontre.
Les membres de l’Observatoire condamnent toujours aussi fermement ces actes de vandalisme. C’est en tant que rédaction lycéenne et rédacteur en chef que La Mouette Bâillonnée et Louis Pasquier sont attaqués. L’Observatoire l’avait rappelé en mai et il semble capital de le redire : c’est le droit fondamental à l’expression et à la liberté de publication qui est directement touché par ces menaces. Les limites pour un journal lycéen, comme pour toute autre publication de presse, sont fixées par voies légales et réglementaires. Un journal lycéen doit pouvoir parler de tout en étant à l’abri des pressions en retour.
L’Observatoire réaffirme son soutien pour la liberté d’expression des lycéens de La Mouette Bâillonnée ainsi qu’à Louis Pasquier qui a présenté sa démission du journal au vu des événements et pressions subis. (...)
l’Observatoire appelle toutes les parties, proches ou éloignées, de cette affaire à mettre en œuvre des actions immédiates pour garantir la protection de la rédaction, et notamment de Louis, de manière pérenne. Au-delà de la sécurité physique de celle-ci, l’Observatoire insiste sur la nécessité de permettre à la rédaction de La Mouette Bâillonnée de poursuivre sa publication librement ainsi qu’à Louis Pasquier d’être à nouveau libre de choisir de s’exprimer dans son journal lycéen.