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Greenpeace
République Démocratique du Congo : à la recherche du bois illégal
Article mis en ligne le 18 novembre 2014
dernière modification le 13 novembre 2014

Comment prouver qu’une grume, c’est-à-dire un tronc de bois précieux, est illégal ou pas, une fois qu’il est déchargé d’un cargo dans un port français, à Caen ou La Rochelle ?

Depuis sa récolte dans une forêt de la République Démocratique du Congo, loin de tout et surtout loin des regards, jusqu’à son débitage en Europe par exemple, le bois va parcourir des dizaines de kilomètres sur des pistes, des centaines de kilomètres sur le fleuve Congo, puis des milliers par voie maritime. Il va passer de mains en mains, d’intermédiaires en intermédiaires, sortir officiellement de République Démocratique du Congo, parfois avec les bons papiers et les bons tampons… au départ d’un pays à la corruption galopante, sans contrôle strict et où 90% du bois exploité serait illégal selon un récent rapport de Chatham House.
Mais reprenons au début. Qu’est ce que du bois illégal ? Quels sont les critères qui font qu’une grume est légale ou illégale ?

Pour le savoir, vraiment, il faut se rendre sur le terrain, même s’il n’est pas aisé – voire dangereux – de trop s’approcher de l’exploitation industrielle en cours.
C’est ce que des représentants de Greenpeace et d’autres ONG locales ont fait cet été : ils se sont rendus au cœur d’une des provinces forestières de République Démocratique du Congo, dans le district de Lisala, Province de l’Équateur, sur les rives du fleuve Congo. (lire l’article précédent : Exploitation industrielle du bois en République Démocratique du Congo : populations sous tension) (...)

Cas n°1 : Et au milieu coule une rivière… Illégal ! (...)

Cas n°2 : grumes abandonnées… illégal ! (...)

Cas n°3 : coupe en dessous d’1,2 mètre… illégal ! (...)

Alors, quelle solution ?

La réponse est en partie dans la pression que peuvent mettre les importateurs, notamment européens, en étant extrêmement exigeant sur le contrôle de la légalité vis-à-vis de leurs fournisseurs au Congo. C’est ce qu’est censé faire la Réglementation Européenne sur le Bois (dite RBUE). Faut-il encore qu’elle soit appliquée. Ce qui n’est toujours pas le cas en France. (...)