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RiMaflow : il y a une vie après la désindustrialisation
Article mis en ligne le 9 février 2016
dernière modification le 5 février 2016

Pour faire face à la désindustrialisation, des anciens travailleurs d’une usine de pièces détachées automobiles de la banlieue de Milan, rejoints par des artisans et des militants de différents horizons, tentent de redonner vie à ce lieu. Dans un contexte urbain où la Mafia n’est pas loin, une étonnante rencontre entre ville et campagne qui donne naissance à de multiples activités…

Banlieue de Trezzano au sud-ouest de Milan, zone mixte d’habitation et de locaux professionnels, symbole de la florissante industrie automobile italienne. Dans une rue parallèle à la Viale Leonardo da Vinci qui nous sort de la métropole, une usine joliment graphée de slogans appelant à la résistance et à la renaissance : nous voilà dans les anciens locaux de Maflow, un équipementier italien de premier plan, aujourd’hui en faillite après avoir été racheté par le groupe polonais Boryszew.

Depuis 2012, ses anciens travailleurs ont décidé de ne pas céder au désespoir vite rejoints par des militants associatifs milanais qui, ensemble, cherchent à réinventer le lieu. Dans un premier temps, les anciens travailleurs en cassa integrazione 1 ont joué le jeu de la reprise par Boryszew en cherchant à démarcher de nouveaux clients. Peine perdue dans l’Europe post-crise de 2009 où il y a bien longtemps que la production s’est décentrée dans les pays périphériques à plus bas salaires. Comment dès lors rebondir ?

C’est ici que l’imagination doit reprendre le dessus pour repartir des besoins de la population. (...)

De vingt au départ, ils sont aujourd’hui une quarantaine de travailleurs, tous réguliers dans la Cooperative RiMaflow ou dans l’Association Fuorimercato : charpentier, tapissier, soudeur, artiste, réparateur d’ordinateurs et d’appareils électroniques, designers… Toutes les activités devant sortir du travail au noir, d’autres ateliers artisanaux sont en voie de régularisation. (...)