
Croire que, dans le cadre du système actuel, la justice, l’égalité, la liberté et la paix puissent garantir le devenir du monde, relève de l’irréalisme. L’humanité a besoin d’une révolution, de changements visant les causes structurelles à la racine de la militarisation du monde, des inégalités sociales qui s’amplifient, des dévastations écologiques, d’une économie en perdition dominée par la finance, du sens de la vie pulvérisé sur l’autel de la survie des plus puissants et des plus riches.
Riccardo Petrella montre que cette révolution ne peut être menée “au nom de Dieu”, ni “au nom de la Nation” et encore moins “au nom de l’argent”, par lesquels nos sociétés se trouvent enfermées aujourd’hui dans une grande impasse mondiale. L’humanité doit prendre la responsabilité du devenir de l’ensemble des êtres humains et de leurs relations avec les autres espèces vivantes suivant une vision intégrale de la vie.
Mais, personne ne parle “au nom de l’Humanité”. Il faut, dès lors, avoir l’audace de lancer une “Constituante de l’Humanité” censée, entre autres, encourager et accompagner les forces sociales engagées dans la construction de solutions alternatives à travers le monde. L’objectif de cette “Constituante” est d’élaborer et d’approuver le Pacte de l’Humanité sur la sauvegarde, la promotion et la régénération de la vie et des droits à la vie pour tous les habitants de la Terre. Trois actions s’imposent d’urgence : déclarer l’illégalité de la pauvreté, désarmer la guerre et mettre hors-la-loi la finance actuelle.
Riccardo Petrella, né le 5 août 1941 à La Spezia, en Ligurie, est un politologue et économiste italien, titulaire d’un doctorat en sciences politiques et sociales de l’université de Florence (Italie). Enseignant à l’université catholique de Louvain, il s’inscrit dans une tradition qui fusionne le christianisme, le personnalisme et le solidarisme1. Il a notamment fondé en 1991 le groupe de Lisbonne ; composé de vingt et un membres universitaires, dirigeants d’entreprises, journalistes et responsables culturels, pour promouvoir des analyses critiques des formes actuelles de la mondialisation. (...)
Depuis plus de quarante ans, Riccardo Petrella milite pour un monde meilleur, un monde où l’accès à l’eau serait rendu possible pour tous, un monde où la pauvreté serait éradiquée, un monde où les peuples ne seraient plus persécutés et où les ressources de la planète seraient utilisées à bon escient.
Vingt ans après « Limite à la compétitivité », traduit et publié en 12 langues et vendu à plus de 20.000 exemplaires, Riccardo Petrella publie aux Editions Couleur livres « Au nom de l’humanité - L’audace mondiale ».