
La guerre déclenchée au Mali, ce n’est pas dans le seul Mali que Robert Fisk, envoyé spécial pluri-décennal du quotidien anglais The Independent dans ces régions, en voit le dénouement. Mais plus probablement dans « le vaste, l’incontrôlable désert ». Algérien, notamment.
« Ça sonne comme un replay de la guerre civile vicelarde de 1990-99 », écrit Fisk. Une guerre qui ne s’est jamais réellement achevée. Ou alors à la frontière de ce désert où les autorités algériennes jugèrent toujours plus prudent de ne pas s’aventurer. (...)
Et de fait, c’est bien dans le désert algérien que les combattants islamistes viennent de porter leur premier coup d’envergure à leurs agresseurs français. Une attaque spectaculaire du site gazier d’In Amenas, 41 otages d’un coup. Et le gouvernement français convoquant dans la foulée un conseil d’urgence, ce qui est toujours révélateur d’un certain désarroi.
C’est dans ce même désert, rappelle Fisk, que l’armée française combattit vainement les nationalistes algériens entre 1954 et 1962. Le principal point faible, ce n’est pas la frontière du Nord-Mali, à près de 1000 km. Mais bien plus proche, moins de 100 km, celle de la Libye. (...)
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