
Pendant que l’odeur de plus en plus nauséabonde des affaires empli l’air d’une sorte de putréfaction de la chose publique, un certain nombre de sujets concernant nos vies quotidiennes sont camouflés.
Au moment même où l’ancien Président de la République était entendu par la police, deux nouvelles étaient occultée. La première concerne l’augmentation des inégalités en France. La seconde, provenant de l’institut évaluant les comptes de l’agriculture, confirmait une chute très brutale des revenus des petits et moyens paysans de près de 22%.
Ce même rapport confirme la poursuite accélérée du véritable plan social continu qui s’abat sur l’agriculture. En effet notre pays ne compte plus que 295 000 exploitations agricoles, dont la surface augmente. En treize ans, 90 000 exploitations agricoles familiales ont été éliminées.
Si le revenu baisse et le nombre d’exploitation diminue, cela veut dire que là comme dans d’autres secteurs le niveau de surexploitation du travail paysan s’accentue, mais aussi celui de la nature, avec la demande incessante du capital d’augmenter la productivité pour les profits. (...)
les syndicalistes qui s’y opposent sont trainés devant les tribunaux. Voilà qui nécessite de relancer le débat sur le type d’agriculture dont nous avons besoin et sur les moyens de rémunérer le plus justement le travail paysan. (...)
L’autre information inquiétante issue d’une enquête officielle de l’INSEE, montre qu’avec la crise les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches. Les inégalités augmentent dans le pays de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen qui a pourtant inscrit le principe de l’égalité en son article premier. Les très hauts revenus ont augmenté de 20% en deux ans pour l’infime minorité de 0,01% des plus favorisés, tandis que près de neuf millions de personnes soit près de 14% de la population ont un niveau de vie inférieur à 978 euros mensuels. (...)