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France 24
Royaume-Uni : le retour de la faim au pays d’Oliver Twist
Article mis en ligne le 2 mai 2015
dernière modification le 1er mai 2015

Les chiffres de l’aide alimentaire ont explosé au Royaume-Uni. Une réalité qui n’épargne pas le très chic quartier de Chelsea, à Londres, où une banque alimentaire a élu domicile en 2012. Un autre revers du miracle britannique.

"On ne dirait pas comme ça, mais même dans cette partie de Londres, il y a des poches de pauvreté", explique Jean-Luc Sergent, l’un des bénévoles, franco-britannique."Derrière les vingt Ferrari garées dehors et derrière certains murs de ces magnifiques bâtisses, se cachent des centres sociaux, des refuges pour drogués, des lieux pour héberger les femmes battues... À Saint-Luke, on héberge un centre alimentaire."

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois à l’intérieur de l’église, l’étonnement grandit. Architecture ecclésiastique oblige, ici, les croix côtoient les cageots de flageolet, la nef sert d’entrepôt et la sacristie s’est transformée en garde-manger. Mais c’est surtout la chaleureuse ambiance qui impressionne : entre les petites pâtisseries proposées par les uns et le thé servi par les autres, on en viendrait presque à oublier que se croisent en ces lieux, deux fois par semaine, des gens qui ont faim.

Un million de personnes ont eu recours à une aide alimentaire dans le pays (...)

un million de personnes ont eu recours à une aide alimentaire en 2014/2015, contre 900 000 l’année précédente. Du jamais-vu dans l’histoire du Trust.

Dans un Royaume-Uni qui se vante de sa situation de quasi plein emploi, ce record fait non seulement mauvais genre à quelques jours des élections, mais il soulève surtout la question de l’identité de ces bénéficiaires. Si le pays se porte si bien, qui se cache derrière ce chiffre qui ne cesse de croître ? À l’église Saint-Luke, tableau Excel à l’appui, on apporte quelques éléments de réponses mais on refuse de parler politique : ici, peu de chômeurs ou de sans abri. Mais beaucoup de “bas revenus”, de “retard de paiement des prestations sociales” et de “dettes”.

“On dégringole si vite”

Des profils que l’on retrouve à l’échelle nationale. (...)