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SYRIE IMPASSE AVANT IMPLOSION
Article mis en ligne le 10 décembre 2012

Pour ma part je condamne le régime syrien, Assad est de la même trempe que Kadafi, mais je condamne avec la même fermeté ceux qui s’apprêtent à nous rejouer le coup de l’intervention en Lybie. Bien sûr qu’Assad n’est pas un démocrate, et que le régime syrien est un bon régime policier à la Franco ou à la Pinochet. Il avait même pris un tournant très libéral, ce qui a d’ailleurs été la cause du mécontentement des petits paysans au début de la révolte.

Ensuite, les mouvements de résistance démocratiques furent vite récupérés et exploités par des organisations financées par les émirats du golfe, et en sous main les occidentaux. On a donc exploité les débuts de troubles sociaux et les premières réactions brutales du régime pour alimenter une campagne de déstabilisation ethnique et religieuse du pays dont, on ne peut nier maintenant qu’elle a été largement alimentée par le Qatar, l’Arabie Saoudite, des mercenaires jihadistes locaux mais aussi venus de nombreux pays comme la Libye, l’Irak, la Turquie, l’Egypte, l’Afghanistan, voire même de France ; de nombreuses forces spéciales Arabes et Occidentales ont agi sur le terrain comme ce fut le cas en Libye.

On nous sert le même scénario que les débuts de la guerre afghane, avec les talibans héros contre les russes, armés par l’occident, puis devenus ensuite les diables de l’enfer contre la population civile, et combattus par l’occident. (...)

Alors, a-t-on un autre choix que de soutenir la frange progressiste des opposants au dictateur afin de ne pas laisser le champ libre à la frange islamiste ou pro-occidentale, afin d’essayer d’éviter de passer d’une dictature à une autre ? Il me semble qu’il est important de se positionner contre la dictature capitaliste et fasciste d’Assad et au côté du soulèvement populaire. Soutenir le peuple syrien dans sa lutte pour une vie meilleure n’empêche pas de dénoncer ceux qui profitent de la situation pour avancer leurs pions, ceux qui ont contribué à transformer cette lutte pour la démocratie en guerre civile. Car qui peut nier que maintenant l’on a une guerre civile qui ne pourra finir, si tout le monde laisse faire, que par la destruction et l’éclatement de la Syrie. Qui peut nier que les pays occidentaux y participent de plus en plus visiblement… et que la France de Hollande en est partie prenante !
(...)