
L’alimentation de demain pourrait comprendre de la viande synthétique. Plusieurs équipes de chercheurs y travaillent déjà.
F uneste coïncidence : alors que l’appétit de la planète ne cesse de se creuser, le garde-manger apparaît tout à coup bien vide. Les océans ont pour ainsi dire été vidés de leurs poissons. Et les nouvelles terres cultivables sont rares. Or la nourriture des humains est en compétition avec l’éthanol des voitures. Pire, il y a de plus en plus de bouches à nourrir : il y aura 2,5 milliards d’individus en plus sur la planète d’ici à 2050. Pas étonnant que les coûts de l’alimentation ne cessent d’augmenter.
La viande, en outre, est appréciée comme elle ne l’a jamais été : les Chinois et Indiens aisés se régalent de porc, de bœuf et de poulet. Pourtant, l’élevage qui nourrit cette fringale carnivore mondiale est de plus en plus critiqué pour les quantités de gaz à effet de serre et de déchets toxiques qu’il produit (ainsi que pour la violence des traitements imposés aux animaux).
Envoyer paître Marguerite...
Et malgré des siècles de sélection, les animaux continuent de faire montre d’un piètre rendement nourriture ingérée/viande produite : le ratio protéines végétales ingérées/protéines animales produites varie de 4 pour 1 pour un poulet, à 20 pour 1 pour un bœuf en parc d’engraissement intensif. Le temps est peut-être venu d’envoyer paître Marguerite et de produire de la viande sans animaux. La viande in vitro, c’est déjà demain. ...