Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France bleu
Sans-abris : une situation inédite à Toulouse
Article mis en ligne le 24 juillet 2018

Les associations qui viennent en aide aux sans-abris dénoncent une situation exceptionnelle à Toulouse. Il y a un nombre record de gens à la rue à Toulouse cet été et la préfecture n’exécute pas certaines décisions de justice prises en référé pour trouver un toit à des personnes très vulnérables.

"_On estime qu’il y a aujourd’hui près de 400 personnes à la rue à Toulouse_", un chiffre qui n’a jamais été atteint pour Thomas Couderette, du CEDIS, le collectif d’entraide et d’innovation sociale. Il y a de plus en plus de familles installées dans des parcs, des halls d’immeubles, des entrées de garage. Le CEDIS et d’autres associations comme la Case de Santé, la Cimade, le DAL ou le collectif Inter Associatif Toulousain tirent la sonnette d’alarme, car pour la première fois, des familles ou des personnes en grande vulnérabilité sont obligées de rester dehors, alors qu’elles ont saisi le tribunal administratif en référé liberté pour faire valoir leur droit à un hébergement d’urgence et qu’elles ont obtenu gain de cause.

Avec une fillette de 3 ans à la rue
C’est le cas de ce Congolais (RDC) de 40 ans qui a fui son pays où il était en danger. Cet homme qui souhaite rester anonyme est arrivé à Toulouse début juin comme demandeur d’asile, avec sa fillette de 3 ans et sa femme enceinte qui a accouché mi juin d’un bébé prématuré. Il a saisi le tribunal administratif de Toulouse. La justice lui a donné raison, mais il est toujours à la rue, plus exactement dans une entrée de garage aux Minimes où il dort avec sa fille (sa femme et son bébé sont encore à la maternité). , Cet homme ne comprend pas pourquoi la préfecture se retrouve à payer des astreintes (les amendes imposées par la justice), "au lieu de lui trouver une solution de logement, qui s’avérerait sans doute moins coûteuse".

Une dizaine de cas, Quand ces personnes se retrouvent à la rue, elles peuvent être victimes de violences, d’agressions sexuelles ou être la proie de proxénètes - Thomas Couderette, collectif Cedis (...)