(...) la semaine athénienne s’est presque déroulée sous le signe de la mémoire soulignée de Pávlos Fýssas, chanteur assassiné il y a juste un an par certains membres de l’Aube dorée et de l’ersatz ambiant et “localement” (a)varié du néonazisme. Quelques milliers de personnes, jeunes surtout, ont pris part aux manifestations et aux concerts et tout le monde aura constaté une fois e plus, les nombreuses interpellations et parfois arrestations... alors “convenables”, opérées par la police.
Et l’émotion fut certes forte lors de l’inauguration du monument dédié à Pávlos, puis, cette même semaine, un tribunal de Thessalonique a condamné deux membres... et bras Aubedoriens pour faits de violence certains, avérés et exercés en 2012 contre un couple d’immigrés . En attendant nécessairement l’ouverture d’autres audiences à Athènes durant l’automne. (...)
les autorités auront tout fait afin d’effacer ces traces mémorandaires et forcement mémorables de la présence populaire manifestante place de la Constitution durant les années 2011 et 2012. C’est presqu’une affaire réussie, ces lieux ont été nettoyés, les pierres et les marbres brillent, et c’est alors de plein droit que les touristes si bien heureux, pourront trouver une place à bord du “happy train” athénien ou sinon, admirer les épices et les éponges... censées représenter au mieux la plus naturelle des destinées grecques. (...)
Seulement, toutes les éponges du destin ambiant ne suffiront guère à effacer toutes les traces de la mémoire ensanglantée des années plombées sous la méta-démocratie de la Troïka et des micro-politiciens qui “gouvernent” ici ou ailleurs. À l’image de l’arbre de Dimitri, peint en rouge indélébile, depuis son suicide politique en avril 2012. (...)
Le pays s’en va ou il est alors à vendre, c’est à dire bradé. Les rues marchandes de la ville ne font plus le plein et cela, malgré l’afflux incontestable des touristes ou même l’ouverture des commerces le dimanche, imposée par la Troïka (une exigence du mémorandum paraît-il), et les acolytes de Samarás et de l’hyper “financierisme”. D’après les dernières statistiques (radio REAL-FM en septembre 2014), la consommation durant août 2014 a reculé de presque 2%, pourtant, au beau milieu d’une saison touristique présumée excellente. (...)