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Entre les lignes entre les mots
Se définir comme sujet désirant plutôt que « simplement » désirée
Article mis en ligne le 27 juillet 2021
dernière modification le 26 juillet 2021

Dans sa préface, Line Chamberland souligne que « comparé à celui des gais, l’univers des modèles d’identification du coté des lesbiennes paraissait anémique et peu rayonnant ». Elle présente l’enquête de Christelle Lebreton, la façon dont « l’environnement socioculturel facile ou complique, soutient ou fait obstacle à leur trajectoire d’identification comme lesbienne (ou bisexuelle, pour deux d’entre elles) », les diverses pratiques de socialisation, l’apprentissage « d’une culture de la féminité axée sur la beauté physique et la romance hétérosexuelle », l’hétérosexualité comme « scénario allant de soi », le poids considérable de l’évidence…

La préfacière aborde les trajectoires identitaires dans la perspective du féminisme matérialiste, la dénaturalisation des catégories de sexe, le caractère contraignant de l’hétérosexualité, la faible visibilité lesbiennes comme « l’une des composantes d’un réseau enchevêtré de contraintes qui reconduisent l’impératif de l’hétérosexualité dans le processus de socialisation des filles et contribuent ainsi à la reproduction des rapports sociaux de sexe », l’insuffisance du concept d’homophobie, les structures d’organisation sociale de la sexualité, les logiques « de domination des hommes sur les femmes », le silence « sur la position subordonnée des femmes – y compris les lesbiennes »…

Elle souligne aussi le concept de « socialisation différentielle de sexes », la notion de « contrainte à l’hétérosexualité », l’organisation hétéro-normative de la sexualité des filles et des femmes, l’impossibilité de dissocier « genre et orientation sexuelle », les pressions et injonctions dont les filles sont la cible « en tant que filles », les violences sexuelles… (...)