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Patrick le Hyaric
Sécurité alimentaire. Que le temps est long !
Article mis en ligne le 24 janvier 2014
dernière modification le 22 janvier 2014

On se souvient du grand émoi provoqué par le scandale de la découverte de viande de cheval roumain, incorporée en douce dans des lasagnes. Cette affaire de lasagnes étiquetés « pure viande de bœuf », n’était pas et n’est pas isolée, puisqu’on connaît le même type d’astuce pour le poisson, jusqu’à l’insupportable utilisation de sel de voirie comme sel alimentaire. A la suite de ces révélations, toutes les autorités publiques avaient juré, la main sur le cœur, que ceci ne se reproduirait plus et qu’une législation européenne l’empêcherait. C’était l’engagement de la Commission européenne.

(...) Il devient indispensable maintenant que consommateurs, agriculteurs, salariés des industries agro-alimentaires, chercheurs, médecins, s’emparent de ce point d’appui que constitue cette résolution pour obliger la Commission européenne à présenter un projet de loi européen (directive) pour une plus grande sécurité sanitaire et alimentaire.

Malheureusement, une majorité de droite et des libéraux du Parlement européen, cette même semaine dernière, n’a pas eu la même attitude à propos de la présence de pollens génétiquement modifiés dans le miel. En effet, à l’issue d’un vote, mardi 15 janvier, sur la définition des composants du miel, cette majorité du Parlement européen a écarté la question de la présence de pollens génétiquement modifiés en considérant le pollen comme un composant naturel du miel. Ce faisant, des pollens génétiquement modifiés pourront être présents dans le miel vendu aux consommateurs, sans pour autant que ces derniers n’en soient informés par un étiquetage.

Cette décision proposée par la Commission, va pourtant à l’encontre d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, pris au cours de l’année 2011 qui statuait que le pollen devait être considéré comme un ingrédient et donc soumis aux règles d’étiquetage. (...)

ces questions sont d’autant plus importantes que la notion d’équivalence des systèmes et mesures de surveillance alimentaire sera l’un des grands dossiers des négociations commerciales déjà engagées avec les Etats-Unis pour la création d’un grand marché transatlantique. Décider aujourd’hui dans l’Union européenne d’abaisser le seuil de tolérance « d’organismes génétiquement modifiés » dans nos aliments, revient à accepter par avance, les demandes nord-américaines et des multinationales de l’agro-alimentaire qui pourront importer massivement des aliments contenant encore plus d’OGM. (...)