
A l’appel de Médecins du Monde, RESF et la Ligue des Droits de l’Homme, nous nous sommes rassemblés de 12h à 19h environ devant les locaux de l’ASE...Nous étions une centaine pour exiger qu’une solution immédiate soit trouvée pour ces mineurs qui dorment à la rue depuis des mois.
> Nous n’avons jamais pu pénétrer dans les locaux de l’Aide Sociale à l’Enfance, les forces de police étaient très nombreuses.
> 4 représentants des associations signataires du tract (LDH, RESF et MdM) ont finalement été reçus vers 17h30 par le Directeur du Cabinet de l’ASE, le sous préfet, la directrice des renseignements territoriaux, la directrice de l’ASE et les deux inspecteurs de l’ASE.
Ils nous ont proposé de mettre à l’abri 10 des 12 mineurs à la rue. Cette proposition a été refusée par tous, d’une même voix. Car cela n’avait pas de sens.
> Chaque mineur à la rue doit être mis à l’abri. Ils ont demandé que les bénévoles mettent à l’abri les deux mineurs restants ; nous avons refusé car nous militons pour un accès égal aux droits pour les jeunes à la rue...
> Nous sommes donc sortis de la réunion. Puis nous avons été à nouveau conviés un quart d’heure plus tard. Finalement, les représentants ASE-Département-Préfecture nous ont proposé une solution pour héberger la totalité des 12 jeunes : (...)
> Cette journée est une victoire ; une victoire collective portée majoritairement par chacun des ces jeunes. Une victoire d’énergies
militantes !
> Cette victoire doit être cependant empreinte de vigilance :
> - Les 6 jeunes mis à l’abri par la préfecture seront sans doute mis dehors rapidement. Par ailleurs, dans ces hôtels, ils ne bénéficient pas d’accès aux besoins essentiels (alimentation notamment) ni à une prise en charge socio-éducative.
> - Les autres jeunes mis à l’abri dans des hôtels de l’ASE n’auront probablement pas de prise en charge socio-éducative.
> - Lors de la négociation, on nous a dit que ces jeunes ne pouvaient pas être mis à l’abri dans les foyers de l’Aide Sociale à l’Enfance car même s’il y avait des places de libre, il n’y avait pas assez d’éducateurs. Or, dans les hôtels, il n’y aucun éducateur... Nous devons continuer à lutter contre un dysfonctionnement majeur d’accueil et de prise en charge des jeunes exilés.
> Enfin, pour terminer sur une note positive (car cette journée le vaut bien), les jeunes et leur combat nous ont permis aujourd’hui d’être réunis. Cette force collective est riche, précieuse, et devra être cultivée.