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Les eaux glacées du calcul égoïste
Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg
Article mis en ligne le 31 octobre 2014

Eaux glacées publie le témoignage d’un fonctionnaire, soumis à l’obligation de réserve, mais qui a souhaité réagir à nos derniers billets sur l’affaire du barrage, contesté, de Sivens.

« La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonctionnaires très actifs et très discrets dans les coulisses. Les hommes politiques ne pourraient rien sans ces fonctionnaires.

Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timidement et gentiment dans le fameux rapport "d’ expertise du projet de barrage de Sivens (Tarn)" que :

"Le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen, au-delà de la stricte question des solutions alternatives. Par exemple, l’impact sur le régime hydraulique du cours d’eau en aval de la retenue est décrit assez sommairement."

Le problème, ce n’est pas que l’étude d’impact soit bidon, elles le sont toutes par construction, et tout le monde s’en tape, ministère compris, puisque c’est le pétitionnaire qui choisit et paye son bureau d’étude. On surnomme d’ailleurs en interne les études d’impact des "Cherchez l’arnaque"...

Le problème, c’est que les autorisations administratives aient été données malgré une étude d’impact bidon. C’est là qu’il faudrait creuser, dans la distribution et le bidonnage des dossiers et/ou des "avis favorables".

Aller fouiner dans les services de la Préfecture, police de l’eau et autres, les DREAL, MISEN et autres, les conseils départementaux d’hygiène (CDH), etc.

Est-ce que tous les services avaient émis un avis favorable ? Qui a instruit ce dossier « loi sur l’eau » sans demander que l’étude d’impact soit refaite avant de prendre sa décision ?

L’Etat dit que les décisions sont prises et qu’il faut s’y tenir, sinon ce n’est pas la démocratie... Mais que ces décisions soient prises sur une étude d’impact bidon, ça aussi, c’est aussi la démocratie ? (...)