 
	La ville de Kosice en Slovaquie orientale a annoncé aujourd’hui l’ouverture d’une action en justice contre la construction d’un mur en béton "anti-Roms" après que la Commission européenne en avait demandé hier la destruction.
Bruxelles estime que « la construction de barrières physiques » représente une rupture avec les valeurs sur lesquelles l’Union européenne est fondée.
La Commission européenne a demandé, lundi, la destruction « sans délai » d’un mur en béton anti-Roms érigé en juillet à Kosice, en Slovaquie.
Cette ville de 250.000 habitants, la deuxième du pays, a été désignée, avec Marseille, comme une des deux « capitales européennes de la culture 2013 » par Bruxelles.
« Je crois fermement que la construction de barrières physiques représente une rupture avec les valeurs sur lesquelles notre Union européenne est fondée, notamment le respect de la dignité humaine et des droits humains, y compris ceux des personnes appartenant à des minorités », affirme la commissaire européenne chargée de l’Éducation et de la Culture, Androulla Vassiliou, dans une lettre adressée au maire de Kosice. « Les autorités de Kosice doivent abattre ce mur sans délai », insiste-t-elle. La construction d’un mur anti-Roms qui entraîne « la ségrégation » d’une partie de la population est « en contradiction avec la raison d’être même du titre de capitale européenne de la culture », poursuit la commissaire.
Le maire de Kosice lui a répondu que ce mur avait été érigé « illégalement » et que sa construction était l’œuvre de l’ancien maire d’une localité voisine de sa ville.
Le mur anti-Roms de ce grand pôle de l’industrie lourde est le huitième mur de ce type érigé depuis 2009 dans cette région et le 14e dans le pays, selon le site d’information romovia.sme.sk. (...)
