
Les lecteurs de Vacarme peuvent soutenir la CIP en signant en ligne la pétition "Nous avons besoin d’un lieu pour habiter le monde"
Depuis quelque temps, l’intermittent du spectacle a un gros problème : il est trop nombreux. C’est ce que déplore le rapport [1] commandité par les ministères du Travail et de la Culture, après avoir pourtant souligné le dynamisme du secteur culturel en France. Pour aider l’intermittent à maigrir, le rapport propose plusieurs solutions : rétrécir son accès aux droits, diminuer ses revenus ; et le traite de fraudeur par la même occasion [2]. (...)
Sans l’intermittence, c’est l’ensemble du système culturel qui disparaît, et donc aussi les salariés permanents et les fonctionnaires de la culture. Pour défendre leurs droits, beaucoup d’intermittents doivent sortir de ce mélange de honte, de culpabilité et de fatalité qui les poursuit (« privilégiés », « fraudeurs », « assistés », etc.). Car se battre pour le statut d’intermittent, c’est en même temps défendre les droits de tous les précaires, et ne pas laisser s’enfuir l’idée d’un revenu garanti pour tous. (...)
Tandis que le Medef, la Cour des comptes et le gouvernement crient au scandale à propos des droits « exorbitants » des intermittents, il n’est pas étonnant que les associations de chômeurs défilent aux côtés des intermittents. .(...)