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Suisse : Une foule indignée dans la rue après le saccage du carré musulman
Article mis en ligne le 19 octobre 2017

A l’appel de solidaritéS, accompagnés d’autres partis politiques et associations, plusieurs centaines de personnes (500 selon les organisateurs) se sont massées « contre l’islamophobie et le racisme », mercredi soir, sur la place de l’Europe. Le rassemblement fait suite au saccage du carré musulman du cimetière du Bois-de-Vaux, le week-end dernier, durant lequel une douzaine de tombes ont été vandalisées et des inscriptions racistes et injurieuses sprayées sur le sol.

« L’islamophobie est de plus en plus présente, ce qui s’est passé le week-end dernier n’est que la pointe de l’iceberg, démarre Anouk Essyad de solidaritéS. Nous devons dénoncer cette évolution et soutenir les personnes qui sont atteintes dans leur dignité. » Face à une nuée de banderoles et de drapeaux, les interventions au micro ont pris la forme d’appel à la solidarité et à l’ouverture mais aussi d’attaques en règle contre la politique de l’UDC.

« Nous venons du Valais où l’UDC s’attaque aux enfants via son initiative contre le voile à l’école, indique Anya Lefaure du Collectif VIVE, opposé à cette initiative. A Lausanne, un autre acte islamophobe a été commis et il faut montrer que nous luttons contre toutes ces pratiques. » Pour solidaritéS, Leïla Sahal va plus loin : « Ici, nous avons l’impression de ne pas être touchés alors qu’avec toutes les initiatives de l’UDC la Suisse est un épicentre et inspire tous les mouvements d’extrême droite en Europe. » (...)

Un climat de tension politique au milieu duquel des anonymes, seuls, entre amis ou en famille sont venus affirmer leur soutien à la communauté musulmane. « L’islam fait l’objet d’une défiance grandissante à notre époque et il faut casser cette dynamique car les montées de haine, dans l’histoire, ont toujours conduit au pire », (...)

« La profanation survenue au Bois-de-Vaux est un acte ignoble visant la paix des morts mais aussi la politique de la Ville. Il y a plus de 43% d’étrangers à Lausanne, de toutes religions, et ces actes veulent mettre en péril un processus d’intégration construit sur le long terme. » (...)