
Le rapporteur public a demandé devant le tribunal administratif de Nîmes l’annulation de la décision du maire RN de Beaucaire de supprimer les menus de substitution au porc des cantines de sa ville, au motif qu’elle n’avait pas été prise dans les règles. C’est par un simple encart publié dans le journal municipal en décembre 2017 que Julien Sanchez avait annoncé la suppression dans les cantines scolaires des repas de substitution au porc qualifiés "d’anti-républicains" et sa volonté d’imposer un menu avec du porc une fois par semaine.
Cinq associations - la Maison des potes, le Rassemblement citoyen de Beaucaire, la FCPE, la Licra et la LDH - et le préfet du Gard ont attaqué cette décision devant la justice administrative. En audience publique mardi, le rapporteur public a contesté "la légalité de cette décision, justement parce qu’il n’y a pas de décision formalisée, mais juste une inscription annonçant la nouvelle dans le journal municipal".
"Le maire a décidé seul, de manière isolée, sans tenir compte de la compétence du conseil municipal en la matière", a dénoncé le rapporteur public, dont l’avis est généralement suivi par le tribunal. (...)
En 2015, le maire LR de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) Gilles Platret avait déjà créé la polémique en supprimant le menu de substitution au porc dans les cantines scolaires de la commune. Le tribunal administratif de Dijon avait censuré cette décision fin août 2017, une décision dont M. Platret a fait appel. Le tribunal administratif de Nîmes a mis sa décision en délibéré, sans date fixe.