
Les civils aux abords des bases des combattants de l’opposition dans le gouvernorat de Tartous sont exposés au risque d’être sommairement exécutés par les forces pro-gouvernementales.
Au lendemain de l’homicide délibéré de 13 civils, membres d’une même famille, dans le village de Baïda, l’organisation engage le gouvernement syrien à mettre immédiatement fin à toutes les exécutions extrajudiciaires.
(...) Amnesty International demande que cessent toutes les attaques contre les civils. Elle tient les autorités syriennes pour directement responsables des violations commises par les milices soutenues par le gouvernement.
Les recherches menées par Amnesty International sur les événements qui se sont déroulés les 2 et 3 mai ont conclu que les forces pro-gouvernementales étaient responsables de l’homicide d’au moins 138 personnes tuées à Banias et 130 à Baïda. (...)
Dans le quartier de Ras al Naba, à Banias, des témoins ont raconté avoir vu des cadavres empilés dans la rue, tandis que les forces pro-régime arrêtaient les civils. Un habitant a raconté avoir vu une famille, dont une femme et deux enfants, se tapir dans un coin, près d’un mur, et les forces pro-gouvernementales ouvrir le feu dans leur direction. Les corps retrouvés par la suite semblaient avoir été brûlés.
Il semble que les forces pro-régime prennent des civils pour cibles dans ces zones en toute impunité.
Les enquêteurs des Nations unies doivent pouvoir se rendre sans délai en Syrie afin d’enquêter sur tous les homicides de civils commis depuis le début du soulèvement en 2011. (...)