
L’Unicef a tiré la sonnette d’alarme samedi sur le sort de femmes et d’enfants à Homs, dans le centre de la Syrie, exhortant rebelles et forces du régime de lui permettre d’accéder aux quelque 400.000 civils bloqués dans la ville.
« La situation des femmes et des enfants dans la ville syrienne de Homs se détériore rapidement », a indiqué l’Unicef dans un communiqué ajoutant que « de nouveaux barrages empêchent l’entrée de ravitaillement » dans le quartier de Waer, dans l’ouest de Homs.
« Ceux impliqués (dans les combats) ne peuvent-ils reconnaître que les femmes et les enfants à Homs, et dans toute la Syrie, doivent être épargnés de toute souffrance ? », a déclaré Anthony Lake, directeur général de l’Unicef.
Quelque 400.000 personnes ayant fui d’autres secteurs de la ville ont trouvé refuge dans le quartier de Waer et vivent désormais « dans des immeubles à moitié construits, des écoles et des bâtiments publics », a précisé M. Lake.
Il a appelé « toutes les parties (...) à permettre aux familles actuellement piégées à Waer et souhaitant en partir de pouvoir le faire (...) en toute sécurité ».
Homs, troisième ville du pays, est confrontée aux combats les plus violents qu’elle ait connus dans la guerre civile entre régime et rebelles déclenchée par une révolte populaire durement réprimée par le pouvoir en mars 2011.
La prise de l’important quartier de Khaldiyé par les hommes de Bachar al-Assad en début de semaine a fait basculer l’équilibre des forces en faveur du régime qui tente désormais d’éliminer les dernières poches rebelles, notamment dans le centre historique de Homs. (...)