
Non, le conflit syrien ne répond pas à de vertueuses préoccupations humanitaires et “démocratiques” pour libérer un peuple de son odieux dictateur comme le chante la propagande. Non, il n’a rien à voir avec une guerre religieuse atavique entre chiites et sunnites. Plus prosaïquement, la guerre en Syrie pue le gaz à plein nez.
Un simple petit rappel historique suffit à tout comprendre :
En 2009, le Qatar, grand producteur de gaz naturel, proposa un gazoduc (en bleu) qui traverserait l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie pour alimenter l’Europe, grande consommatrice.
En 2011, Bachar el-Assad décida au contraire que le pipeline qui traverserait son pays (en rouge) partirait d’Iran, autre gros producteur, et passerait par l’Irak pour s’arrêter à Homs sur la Méditerranée, au grand dam du camp occidental.
Aussi sec, dès 2011, éclatèrent les premières “rebellions modérées” contre le régime de Bachar el-Assad, devenu soudainement un “odieux dictateur”, alors qu’il était auparavant un interlocuteur privilégié des chancelleries occidentales. Et il est de notoriété publique que les islamistes de Daech bénéficièrent de la mansuétude très intéressée du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie qui se sentaient spoliés par le plan rouge.
Voilà, ne cherchez pas plus loin, vous avez tout compris. (...)