
(...) ces derniers jours, le premier des Tsiprosaures, il s’est montré publiquement dans un théâtre à Athènes, des spectateurs de la pièce l’ont alors (et encore) hué, aux cris : “Dehors, dehors !”. Le metteur en scène a dû monter sur le plateau pour calmer les esprits et le spectacle a pu ainsi commencer. Et le surlendemain au soir, Alexis Tsipras... requinqué de tout son spectacle, il a réitéré son exploit... théâtral, se faisant alors photographier souriant aux côtés des acteurs. Roitelet au rire cependant acosmique. (...)
Le pays... s’habillerait progressivement de sa nouvelle vague de froid et de neige, faisant suite à celle des jours de Noël, rien de plus naturel en réalité. Les medias présentent cependant cette prévision de routine comme relevant d’une “offensive meurtrière de l’hiver, un phénomène extraordinairement extrême et dangereux” ; pauvres gens. Propagande grossière, histoire de formater les esprits... à la perpétuelle menace, à la peur coûte que coûte, à l’urgence et l’insécurité. Générations ainsi tétanisées sous la menace... de la menace. Joli monde !
Nos sans-abri... ont du moins parfois la vue plus claire et bien dégagée depuis leur... belvédère du néant et belvédère tout court. Nous leur avons accordé notre première visite de l’année. Ce fut durant l’embellie (aussi de saison en dépit des catastrophistes de la météo) durant cette première semaine de 2017. Les températures avaient bien monté à Athènes-Sud, surtout aux bords de mer, et certains téméraires (avec... abri), s’y sont alors baignés. Nos deux mondes des extrêmes qui se rejoignent alors en ces lieux remarquables, seulement par souci d’un certain héliotropisme interclasse... devant la disparition rapide de l’immense ex-classe moyenne.
Car nos sans-abri... exceptionnels, ont alors investi ces hôtels et autres restaurants abandonnés ou jamais terminés, constructions alors souvent douteuses, délaissées de la sorte depuis la fin de l’autre dictature, celle des Colonelles (2967-1974). Bâtisses ainsi réinvesties à la vue alors superbe, devant l’ouverture naturelle, à défaut d’ouverture politique et sociale ; sur le fond, ontologique. Lieux ainsi investis très probablement jusqu’à leur prochaine “réhabilitation”, car cette dite “Riviera d’Athènes” est sur le point d’être bradée (en réalité offerte) contre tout esprit d’éthique et en violation de la Constitution du pays, au seul profit des rapaces de la “Treuhand” version grecque. Cette “Hyper-caisse”, mise en place par les occupants germano-européistes pour mettre la main sur les biens du pays... très vaste programme. (...)
Ces derniers jours, le premier des Tsiprosaures au rire comme on sait acosmique, se fait alors huer, aussi parce que certaines des retraites subsistantes des handicapés, subiront de coupes sobres à hauteur de 50%, (presse grecque du 6 janvier). Sans évoquer ce décret publié la veille de Noel et passé initialement inaperçu, par cette... décision, le montant minimum garanti des retraites (fixé à 486 €/mois) vient ainsi d’être supprimé, ouvrant la voie au grand rêve ordo-libéral, à savoir, transformer les retraites en mini-allocations et encore (presse grecque du 3 janvier). SYRIZA... gauche radicale. (...)
Au pays où certains habitants prennent parfois en charge les animaux adespotes (sans maître), il devient visiblement urgent que de ne plus pouvoir (ou vouloir) verser un centime de plus à l’État occupant et occupé. D’après les chiffres du Ministère des Finances, les impayés envers le fisc grec s’élèvent désormais à 94,2 euromilliards, dont 12,6 milliards se sont ajoutés rien qu’en 2016. Ces... impayés concernent au total 4,3 millions de personnes physiques (la Grèce compte 10 millions d’habitants !) et dont la moitié d’entre eux, subiront prochainement les saisies... adéquates (presse grecque du 3 janvier).
Et du côté extérieur, l’année 2017, sera celle (du début) du grand remodelage géopolitique et/ou du chaos, passage... et repassage obligés. La dite “mondialisation”, autrement-dit, la guerre de quelques uns contre (presque) tous, touche ses limites, et certainement celles de la planète. Alexis Tsipras, le plus grand et incontestable souilleur, Mitsotakis qui l’est autant depuis son parti et clan germanotrophe de la Nouvelle Démocratie, seraient alors tôt ou tard balayés, par les événements en cascade, et, espérons-le en tout cas, par le peuple.
La zone euro ne sera plus et nous aspirons (non sans agir dans ce sens) à mettre rapidement fin à la plus grande entreprise criminelle depuis un siècle à l’échelle de l’Europe, à savoir la dite Union européenne. Les Grecs, finissent ainsi (et c’est bien tard à mon avis, mais mieux vaut tard que... morts), par considérer l’euro et l’UE comme entreprises finissantes et d’ailleurs nuisibles et indignes. “La majorité, (le consensus) de l’euro, est en train de se briser en ce moment en Grèce”, titre le nouveau mensuel politique grec “Point Zéro - Recommencer tout”. On y apprend en le lisant que d’après les dernières enquêtes d’opinion, ceux qui rejettent alors davantage l’euro et l’UE, sont les jeunes de 18 à 24 ans. (...)