
Depuis le suicide par le feu en mars d’un jeune bonze du monastère de Kirti, dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), pour protester contre la répression religieuse, onze moines et nonnes bouddhistes ont suivi son exemple, dont au moins sept sont décédés, dans cette province frontalière du Tibet.
Un Tibétain en exil en Inde a par ailleurs tenté de s’immoler vendredi devant l’ambassade de Chine à New Delhi, avant d’être maîtrisé par la police.
"La propagande communiste chinoise donne une image très rose de la situation. Mais en fait, même les Chinois qui visitent le Tibet ont tous l’impression que les choses sont terribles", a déclaré le dalaï lama. Le Tibet est "dans une situation désespérée", a-t-il affirmé. (...)
Les Tibétains accusent les Hans, ethnie dominante en Chine, de coloniser inexorablement leur territoire et de faire disparaître leur culture.
La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en 1951 et amélioré le sort des Tibétains en investissant massivement dans le développement économique de cette région pauvre et isolée.
Le dalaï lama, prix Nobel de la paix en 1989, réclame une autonomie réelle pour le Toit du monde, mais Pékin continue de la considérer comme un dangereux "séparatiste". Agé de 76 ans, il vit en exil à Dharamsala en Inde depuis l’échec d’un soulèvement au Tibet en 1959.
Estimant que les suicides vont à l’encontre du caractère sacré de la vie selon les préceptes bouddhistes, le dalaï lama a répété qu’il prônait "la non violence". (...)