Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
numerama
Tortures en Syrie : Qosmos visé par la justice française pour ses outils de DPI
Article mis en ligne le 11 avril 2014

Deux ans après la plainte déposée par la FIDH et la LDH, le parquet de Paris a confié à trois magistrats l’ouverture d’une enquête préliminaire visant l’éventuelle complicité d’actes de torture par l’équipementier télécoms français Qosmos, soupçonné d’avoir collaboré avec le régime syrien.

Comme il l’avait fait en mai 2012 à l’encontre d’Amesys, le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour complicité d’actes de tortures en Syrie, en s’intéressant cette fois aux activités de la société française Qosmos. Cette dernière est soupçonnée d’avoir fourni en conscience au régime de Bachar El Assad les outils de Deep Packet Inspection (DPI) qui ont permis de traquer et capter les communications des rebelles sur Internet et les réseaux mobiles, pour faciliter leur arrestation et leur torture. Une accusation que Qosmos a toujours rejetée.

L’information judiciaire a été ouverte suite à la plainte déposée en juillet 2012 par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). (...)

Qosmos, qui avait déjà nié toute implication, a affirmé qu’elle "continuera à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires françaises, comme la société l’a toujours fait".

La société demande même implicitement sa mise en examen, ou au moins son placement sous le statut de témoin assisté. "Nous espérons avoir prochainement accès au dossier afin d’être en mesure de nous défendre en pleine connaissance des faits qui nous sont reprochés", indique-t-elle.

"Nous tenons à démentir fermement, comme nous n’avons cessé de le faire, les accusations fausses et calomnieuses dont nous avons fait l’objet depuis plusieurs mois. En effet, nous réaffirmons qu’aucun de nos équipements ou logiciels n’a été opérationnel en Syrie".

A la justice, désormais, de le vérifier.