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Toujours 50 % d’offres illégales chez Pôle emploi, selon la CGT
Article mis en ligne le 4 septembre 2018

a CGT donne un argument supplémentaire aux critiques du projet de réforme de l’assurance-chômage. Alors que l’exécutif affiche sa volonté de renforcer le contrôle des chômeurs, le syndicat publie ce lundi 3 septembre une nouvelle étude sur la part d’offres illégales dont peut être victime un demandeur d’emploi naviguant sur le site de Pôle emploi : 50 % des 1 708 offres étudiées, parmi les plus récentes dans leur date de publication, s’avèrent illégales. À cette occasion, le syndicat appelle à « plus de contrôle des offres ».

Pourquoi autant d’offres non conformes au cadre légal ? Pour la CGT, les causes sont multiples. La principale concerne le temps partiel : 301 offres seraient rendues illégales du fait du nombre d’heures qui n’est pas précisé, ou qui est contradictoire. Parmi les autres raisons : les mentions susceptibles d’induire en erreur, « CDD débouchant sur CDI », « CDD renouvelables », ou « CDD période d’essai » seraient des mentions faisant « miroiter des contrats qui n’existeront sans doute jamais », estiment les CGTistes, rappelant que « l’annonce doit être le reflet du contrat de travail initial proposé ». Peuvent s’ajouter des incohérences sur le lieu de travail, comme lorsque l’on cherche un travail à Marseille pour tomber sur une offre de conseillère clientèle à distance… basé en Bulgarie, vendue comme un « séjour linguistique en toute tranquillité ».

Pôle emploi a autorisé des sites de sociétés privées à diffuser des offres sur le sien, à la fin de l’année 2015 selon la CGT, et affiche « 611 685 offres d’emploi disponibles » sur la page d’accueil de son site au moment où sont écrites ces lignes. Problème : « On se retrouve avec des doublons, car les sites peuvent publier les mêmes offres. Ça met une pression sur les chômeurs en donnant l’impression qu’il y a une montagne d’offres disponibles pour balayer la question de la légalité. Du coup, ce serait de notre faute si on ne veut pas trouver un job », s’agace Tennessee Garcia, secrétaire général du comité. À cela s’ajoutent les offres récentes qui n’existent déjà plus ou qui renvoient vers un lien « mort », gonflant artificiellement le nombre d’offres. (...)