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La dépêche
Toulouse (31) - Des travailleurs sociaux inquiets pour le devenir de 50 jeunes d’origine étrangère
Article mis en ligne le 28 août 2014

Seuls, sans famille sur le territoire français et pour certains, sans papiers, 50 jeunes étrangers, âgés de 19 à 21 ans, risquent de se retrouver dans la rue à la fin du mois. C’est du moins ce que craignent les éducateurs qui les suivent depuis plusieurs mois, parfois plusieurs années, dans différentes institutions (Anras, Essor, maison d’enfants le Chêne Vert…) où ils sont hébergés, nourris, aidés.

Ces jeunes sont originaires du Bengladesh, de Mongolie, d’Irak, de plusieurs pays d’Afrique. Ils sont entrés en France souvent clandestinement fuyant la pauvreté et la guerre. Ils sont protégés par l’aide sociale à l’enfance, au titre de la convention internationale des droits de l’enfant.

C’est une compétence du conseil général, qui prend en charge des milliers de jeunes isolés. En Haute-Garonne, le Département assumait ces jeunes étrangers jusqu’à l’âge de 21 ans. Mais le dispositif vient d’être modifié.

« Cette décision est brutale et touche essentiellement des jeunes isolés d’origine étrangère. En plein cœur de l’été on nous a informés, oralement, que les accueils allaient s’arrêter fin août et que les contrats pour ces jeunes étaient modifiés. Plusieurs ont déjà été convoqués au service d’accueil des mineurs isolés (SAMI). On leur propose une allocation dégressive de 610 € par mois, pendant un trimestre, et une aide éducative à domicile, alors qu’aucun n’a de logement.

Certains viennent d’avoir le bac et veulent continuer leurs études. Cela ruine leurs projets. Le 31 août tout s’arrête, ils sont à la rue », explique une éducatrice.

Ces travailleurs sociaux ont décidé de se mobiliser. Ils envisagent de s’opposer au départ des jeunes dans les établissements, et d’organiser des actions devant l’hôtel du Département. Plusieurs directeurs ont signé un courrier adressé au président Pierre Izard, demandant un moratoire.
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