(...) Cette année... pluri-électorale, une myriade de candidats, plus locaux que jamais, sollicitent l’esprit prétendument citoyen, lui promettant des jours meilleurs, les leurs surtout. (...)
Leurs atouts... politiques égaleraient leurs réalisations professionnelles présumées réussites études comprises. Essentiellement, leurs matériaux de campagne dans les faits et par leur forme, ce sont de véritables CV avant embauche... réussie. Ils sont alors architectes, médecins, acteurs même, enseignants confirmés. Ou sinon, ils appartiennent à cette jeunesse la trentaine bien entamée, aux études brillantes, de préférence de management, et dont la seule expérience professionnelle se résume à leurs trois passages prolongés par les bureaux d’un quelconque ministre ou ministrion, du temps toujours actuel de la “gouvernance” historique du PASOK et de la Nouvelle démocratie.
Certains d’entre eux, iront même jusqu’à exhiber leur expérience et expertise pour ce qui est de la gestion des fonds structurels de la funeste UE... (...)
L’engouement... politique est si général, jusqu’à susciter les vocations les plus inattendues. Dans un café de la capitale, un policier exposait à son collègue sa vision du futur proche : “Tu sais, je suis candidat aux élections municipales pour un mandat de conseiller, ou peut-être bien d’adjoint au maire, au village bien entendu. Ma famille... réalise ma candidature sur le terrain, en cas de réussite je abandonnerai alors le service et ciao !”.
Cette... sociologie politique renouvelée, ne passe pas inaperçue du grand nombre des intermittents... de la citoyenneté par un jour de vote en premier lieu. Les moins lotis, les chômeurs, les travailleurs restants et spoliés de presque tout, se sentent ainsi fort dépassés... par l’outrage qui leur est infligé. (...)
Finalement, la crise, la paupérisation, voire, la raréfaction de la masse monétaire en circulation, auront ingurgité nos solidarités naissantes (par césarienne). L’homme... nouveau tardera, ou sinon, il serait dès lors terriblement discret. Déjà qu’en temps normal, c’est-à-dire avant la crise, une bonne partie des supposés acteurs sociaux se trouvèrent exclus du fait politique (ou plutôt de sa parodie)... alors maintenant c’est bien pire. D’autant plus que cela (enfin) se voit.
Tel est d’ailleurs l’embarras de SYRIZA notamment, et des partis de la Gauche plus généralement. Le parti d’Alexis Tsipras a du mal à convaincre, quant à sa... vocation (en tout cas affichée) d’incarner la voix des... gueules socialement cassées de l’Europe actuelle, puisque la candidature très politique d’Alexis Tsipras pour le poste du chef de la Commission européenne prétend incarner “l’altra Europe con Tsipras”. Mais avec la crise, le temps des incarnations s’achève ; notre époque devient alors sèchement monnayée et monnayable. Pertes et surtout profits. (...)
notre Constitution sera bientôt “modernisée” aux dires du premier ministre, “car il est grand temps”. Et voila que déjà, le semi-mémorandum IV, vient d’être adopté par le “parlementaires” vendredi 9 mai. D’après la presse du moment, l’Union des industriels demande l’abolition d’un certain nombre d’articles jugés “gênants pour la libre économie”, lorsque ce ne sont pas les Troïkans qui interviennent directement dans le même sens.
Une part de la presse écrite (semaine du 5 mai), ainsi que WWF-Grèce, expliquent que le dernier projet du projet de loi du ministre des Finances Stournaras, déjà conçu en violation de la Constitution et autant des réglementations par exemple Natura 2000, projet lequel défigurera le littoral, ce texte aurait donc été directement rédigé (en anglais) par ses amis et conseillers... œuvrant pour le bon compte des fonds vautours. Les masques tombent sauf que la société aurait déjà perdu sa tête avant.
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