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Travail pénible : les ouvriers à la peine
Article mis en ligne le 2 octobre 2014
dernière modification le 23 septembre 2014

54 % des ouvriers connaissent des contraintes de rythme de travail contre 26 % des cadres supérieurs. 39 % des ouvriers non qualifiés déclarent subir des nuisances sonores sur leur lieu de travail contre 7 % des cadres. Entre les métiers les moins qualifiés et le haut de la hiérarchie, les conditions de travail n’ont pas grand chose à voir.

Les salariés sont dans l’ensemble mieux protégés face aux risques qu’hier, mais leur travail n’a pas été allégé. La part de salariés concernés par des contraintes liées au rythme de travail [1] ne diminue pas. Elle est passée de 31,6 % à 35,2 % entre 2005 et 2013, selon le ministère du travail [2]. Pour l’essentiel, il s’agit d’ouvriers qualifiés (54 %) qui voient leurs gestes au quotidien commandés par un rythme de travail imposé par une machine ou par la surveillance de la hiérarchie. Ces contraintes sont beaucoup moins répandues chez les professions intermédiaires et les employés administratifs, dont beaucoup travaillent dans le secteur tertiaire, mais elles concernent tout de même 34,8 % des premiers et 31,6 % des seconds (...)

Entre 1978 et 2013, la part de salariés soumis à du travail à la chaîne est passée de 3 % à 8 %. La proportion de ceux qui sont soumis à la cadence d’une machine a augmenté de un point sur la période (de 6 à 7 %). (...)

Les trois quarts des ouvriers déclarent subir des nuisances sonores, contre 7 % des cadres supérieurs et 18 % de l’ensemble des salariés. 38,8 % des ouvriers non qualifiés et 37,3 % des ouvriers qualifiés déclarent ne pas pouvoir entendre une personne placée à deux ou trois mètres quand elle lui adresse la parole, ou seulement si elle élève la voix. (...)

A la pénibilité physique s’ajoutent de plus en plus des contraintes de stress liées à la rationalisation des tâches, notamment dans le secteur des services. Les cadences ne sont plus l’apanage de la chaîne ouvrière, les caissières ou les télé-opérateurs en savent quelque chose, même si physiquement leur travail est malgré tout moins usant. Les situations de tensions, que ce soit avec le public ou avec les supérieurs hiérarchiques, sont présentes à peu près dans les mêmes proportions pour toutes les catégories sociales. (...)