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Treize ans d’acharnement de France Télévisions contre l’un de ses (ex) journalistes
Article mis en ligne le 5 juillet 2013
dernière modification le 2 juillet 2013

En 2005, nous publiions des communiqués du SNJ-CGT et du SNRT-CGT faisant état de la victoire en justice de Thierry Kiefer, journaliste, contre France 3, son employeur.

Huit ans après, France Télévisions vient à nouveau d’être condamnée, les prud’hommes déclarant nul le licenciement de Thierry Kiefer intervenu en 2010.

Après un historique des faits, nous publions ci-dessous le courrier que Thierry Kiefer a adressé au Premier ministre pour attirer son attention sur l’inefficacité des dispositions juridiques existantes en matière de répression du harcèlement moral. (...)

Thierry Kiefer journaliste à France 3 depuis 1986, était rédacteur en chef adjoint depuis 1996. Pour ses différents responsables, c’était un « excellent journaliste ». Ses problèmes commencent en septembre 2000, à Strasbourg, avec l’arrivée d’une nouvelle rédactrice en chef aux méthodes brutales. Thierry Kiefer voit pour la première fois une supérieure mettre en cause son travail. Les reproches, mais aussi les insultes et les humiliations de toutes sortes pleuvent. Thierry dénonce ce comportement par écrit, mais est aussitôt désavoué par l’ensemble de sa hiérarchie, et « invité » par sa direction générale, à quitter Strasbourg.

La situation devenant intenable, Thierry KIefer accepte une mutation à Lyon, mais à deux conditions. (...)

Qu’un employeur adopte intentionnellement de telles méthodes de management, reposant sur le mépris et le harcèlement moral est déjà intolérable. Que cet employeur soit une entreprise publique, contrôlée par l’État, chargé par ailleurs de faire respecter le droit du travail, et qui devrait donc être exemplaire dans sa gestion des relations sociales, ajoute à la consternation. D’autant que cette affaire se solde non seulement par une gabegie financière pour France Télévisions – qui, depuis 2003, a déjà versé plus de 400 000 euros de dommages et intérêts à Thierry Kiefer et son épouse –, mais surtout par une situation humaine doublement dramatique (...)