
Femmes de chambre dans des hôtels de luxe, femmes de ménage dans le nettoyage industriel, veilleuses de nuit dans une maison de retraite de banlieue... Trois femmes de ménage racontent en détail ce que des milliers d’entre elles, d’origine immigrées, subissent aujourd’hui en France.
« On se bourrait d’anti-inflammatoires, d’antidouleurs. Le nombre de radiographie des épaules que j’ai passées… On essayait de se doper carrément. Certains buvaient même de l’alcool pour ne plus sentir les douleurs. » (...)
Au bout de deux ans, le sous-traitant qui l’emploie fait faillite et le repreneur revoie les contrats à la baisse. « C’est là que les problèmes ont commencé. » Parce que Madeleine a refusé de se laisser faire. « On est allé voir les syndicats. On a fait grève et on a gagné contre le patron aux Prud’hommes. »(...)
Avec 1100 euros par mois, Nassira ne s’en sort pas. Elle dit qu’il lui suffirait de 300 euros de plus pour ne pas couler complètement. Et aspire à une formation qui lui permettrait peut-être d’améliorer son salaire.(...)