
(...) Alors que des familles de migrants disparus tentaient d’approcher le Premier ministre Hamadi Jebali lors du congrès d’Ennahdha, samedi, des membres du comité d’organisation s’en sont pris aux journalistes qui tentaient de filmer la scène. Un incident révélateur des progrès qu’il reste à accomplir au parti islamiste dans sa mutation démocratique.
(...) Depuis la diffusion de « Persepolis » en octobre dernier, quelques jours avant les élections, la chaîne maghrébine basée à Tunis est considérée par les militants du parti Ennahdha comme une télévision hostile.
D’autres reporters ont été malmenés. Dont l’auteur de ces lignes.
Alors que je photographiais les familles qui brandissaient les photos de leurs enfants devant la porte fermée de la salle, un militant muni d’un badge d’Ennahdha a tenté de m’arracher mon appareil des mains. Après m’être dégagé, alors que je m’approchais des familles, un autre a tenté de me tirer en arrière. (...)