
C’est la deuxième fois que la justice turque invalide une décision d’un organisme d’Etat. Après avoir réclamé le rétablissement de l’accès à Twitter, elle ordonne le retour de YouTube.
En mars dernier, après avoir bloqué l’accès à Twitter, les autorités turques en avaient fait de même avec YouTube. La Cour constitutionnelle du pays a ordonné le 29 mai 2014 la levée du blocage de l’accès à la plate-forme de partage de vidéos, estimant que cette décision enfreignait la liberté d’expression, ont rapporté les médias turcs. (...)
L’arrêt de la plus haute instance judiciaire du pays s’impose à l’autorité administrative des télécommunications (TIB), qui a mis en oeuvre l’interdiction. Pour justifier le blocage de YouTube, les autorités turques avaient mis en avant des raisons de « sécurité nationale » : l’enregistrement pirate d’une réunion confidentielle de hauts responsables turcs sur la guerre en Syrie y avait en effet été diffusé.
Saisis par des internautes, plusieurs tribunaux turcs avaient déjà jugé l’interdiction de YouTube contraire à la liberté d’expression, mais le gouvernement avait refusé de lever sa décision, pourtant largement contournée par les utilisateurs.