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UE – Le forçage génétique rejeté
Article mis en ligne le 31 janvier 2021
dernière modification le 30 janvier 2021

Plusieurs associations européennes, dont Pollinis, France Nature Environnement (FNE) et OGM Dangers pour la France, ont commandé un sondage européen sur le forçage génétique. Ce sondage révèle que « la majorité des citoyens de l’UE rejette la modification génétique des espèces sauvages ».

Le forçage génétique est une forme extrême de modification génétique dans la mesure où celle-ci donnera, en très peu de générations, 100% d’individus modifiés ce qui n’est pas le cas dans la reproduction sexuée naturelle. Elle s’auto-réplique en balayant le brassage de la transmission mendélienne [1] Le but de cette biotechnologie est soit d’éradiquer des populations d’espèces sauvages, soit de les rendre plus fortes et dominantes [2]. Le forçage génétique pourrait aussi conduire à la fabrication d’armes biologiques. (...)

Des risques trop élevés pour 70 % des français (...)

Les sondés sont majoritairement opposés à la dissémination de tels OGM tant qu’il n’est pas « scientifiquement prouvé que leur dissémination ne porterait pas atteinte à la biodiversité, à la santé humaine, à l’agriculture et à la paix » (65 à 82%, dont 70 % pour la France). Enfin, et cela est cohérent avec le résultat précédent, « une majorité similaire (61 à 85 % dont 68% pour la France) est d’accord pour dire que l’approbation de la dissémination dans l’environnement d’organismes génétiquement forcés qui pourraient se propager à l’échelle mondiale doit faire l’objet d’un consensus mondial ». Les associations commanditaires du sondage expliquent qu’un OGM qui s’auto-réplique a pour objectif de contaminer toute l’espèce et donc touchera même des populations distantes. Or, une menace globale requiert un consensus global, lequel nécessite, au moins, l’accord des premières communautés touchées. (...)

Danois et suédois plus favorables au forçage génétique

Dans l’Union européenne, les pays où les citoyens sont les plus opposés à la dissémination de tels organismes sont la France (70%), la Bulgarie (69%) et l’Espagne (66%), alors que c’est au Danemark (46%) et en Suède (46%) que les citoyens lui sont les plus favorables. L’Italie (53%), la Pologne (58%) et l’Allemagne (60%) ont des positions moins tranchées. Certains résultats sont quelque peu surprenants. Pour la France et la Bulgarie, l’opposition massive aux OGM transgéniques se retrouve bien dans ces résultats. Mais l’Italie nous paraissait plutôt opposée aux modifications génétiques. Pourtant, ce sondage indique une opposition plus faible (65%) qu’en Espagne (77%) ou en Allemagne (67%). Concernant le Danemark (54%) et la Suède (58%), ces résultats sont cohérents : ce sont des pays globalement confiants dans ces nouvelles techniques.

Concernant l’idée d’attendre des preuves scientifiques d’absence de risque, les sondés sont moins divisés. Le Danemark reste le pays où la méfiance vis-à-vis de cette technique est la plus faible. (...)

Les personnes âgées plus réticentes

Nous notons également que plus les sondés sont âgés, plus ils s’opposent au forçage génétique (variations de 52% à 79% en France !). Ceci dit, personne ne sait comment les plus jeunes évolueront. (...)

Notons également que dans tous les pays, à l’exception de la Suède, les femmes sont plus réticentes vis-à-vis du forçage génétique.