
Au total, le bas de laine des 100 patrons américains jouissant des plus importants fonds de retraites s’élève à 4,9 milliards de dollars, assez pour recevoir près de 280 000 dollars par mois « jusqu’à la fin de leur vie », ont calculé le Center for Effective Government et l’Institute for Policy Studies.
Ce montant équivaut également aux sommes épargnées pour leurs retraites par les 116 millions d’Américains les plus pauvres, estiment ces deux centres de réflexion progressistes.
Pas en lien avec les résultats
« Ces bas de laine ne sont pas le résultat de PDG travaillant plus dur ou investissant avec plus de sagesse. Ils viennent de règles conçues délibérément pour récompenser ceux déjà en haut de l’échelle », affirme le rapport, qui y voit un nouveau signe des inégalités aux Etats-Unis.
Les jeunes salariés rencontrent ainsi les plus grandes difficultés à épargner pour leurs retraites, en raison du manque d’emplois solides et du poids « ahurissant » des dettes contractées pour leurs études, indiquent les deux groupes de réflexion.
Selon leur étude, les grands patrons américains ont vu leurs retraites gonfler à la faveur d’une disposition spéciale qui leur permet de ne pas payer d’impôts sur les sommes épargnées pour leurs vieux jours.
Inégalités
Aucun plafond ne leur est imposé alors que les salariés lambda âgés de plus 50 ans sont limités à 24 000 dollars par an, affirme le document.
L’étude pointe particulièrement du doigt David Novak, PDG puis président exécutif de YUM Brands (Pizza Hut, KFC, Taco Bell...) qui décroche la palme avec une pension cumulée de plus de 234 millions de dollars alors que des centaines de ses employés ne bénéficient « d’aucune retraite », assure le rapport. (...)