
(...) Lors d’une détention militaire, vous êtes soumis au bon vouloir d’un commandant, comme Bradley Manning l’a été pendant un an à Quantico, ou José Padilla au cours de ses 3 années et demi passées au trou à Goose Creek en Caroline du Sud. Même avec toutes les garanties constitutionnelles offertes à Troy Davis, et malgré les rétractions de sept des neuf témoins oculaires, la justice n’a pas prévalu, ce qui prouve que la qualité d’un système dépend des qualités de ceux qui le font fonctionner. (...)
Selon le magazine USA Today : « la législation nierait à toute personne accusée de terrorisme - y compris aux citoyens états-uniens arrêtés à l’intérieur des frontières - le droit à un procès et autoriserait sa détention pour une durée indéterminée. La présidente de la Commission du Renseignement du Sénat, Dianne Feinstein, a proposé un amendement pour épargner les citoyens US mais celui-ci fut rejeté par 55 voix contre 45 ». (...)
Lors d’une détention militaire, ce n’est pas un juge, même conservateur, qui décide qui doit être détenu ou pas, ni même ce qui constitue un acte de soutien au terrorisme. C’est un commandant militaire qui décide et qui peut même passer outre les conclusions de ses propres experts, juridiques ou autres. Dans le cas d’un détenu militaire, Bradley Manning, ce dernier fut soumis à un isolement pendant plus d’un an, dans une cellule de 2 mètres sur 3, sans ouverture sauf une petite sur la porte qui donnait sur le couloir et une lumière artificielle.
Sous prétexte de « préserver son intégrité physique » une mesure punitive de surveillance fut instaurée par le commandant de la base et il fut interdit à Bradley Manning de faire des exercices physiques dans sa cellule (...)