
Plusieurs organisations et acteurs de la société civile ont créé un nouveau groupe de pression destiné à mieux défendre les intérêts des citoyens et des internautes : l’Observatoire des libertés et du numérique.
Il n’a ni budget ni site internet, mais il entend bien peser sur le débat public grâce au pedigree de ses membres fondateurs. La Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat de la Magistrature, le Syndicat des Avocats de France, le Cecil, le Creis-terminal et divers experts indépendants ont annoncé mercredi dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la protection des données personnelles, la formation de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN).
Il s’agira non seulement d’observer, mais aussi d’agir en tentant de faire pression sur les acteurs publics et privés, afin que le caractère confidentiel de nombre de données personnelles soit mieux pris en compte. "Les objectifs de l’OLN sont d’informer, de former, de prévenir, de proposer et de peser dans le débat public sur ce que doit être une politique du numérique respectueuse des droits", explique la Ligue des Droits de l’Homme. (...)
ses priorités restent les données exploitées judiciairement : fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), et la PNIJ, la plateforme centralisée des interceptions judiciaires, gérée par l’entreprise privée Thalès. "Imaginez qu’un jour, Thales soit elle-même visée dans une enquête et qu’il faille faire des écoutes", s’inquiète à ce propos le juge Eric Bocciarelli.
Les données personnelles "sont devenues les proies des acteurs publics et privés, trop souvent pour le pire", estime l’Observatoire. (...)