
Un professeur cherchant à dénoncer les impostures, les inattentions et les abus dans les comités de rédaction scientifiques a fait passer son chien pour une universitaire patentée et à le faire accepter comme relecteur dans plusieurs revues scientifiques.
Olivia Doll, rédactrice adjointe du Global Journal of Addiction & Rehabilitation Medecine, est une chercheuse pas comme les autres. Ses recherches vont de « la proximité entre oiseaux et chiens dans les banlieues métropolitaines » et « les bénéfices des massages abdominaux pour les chiens de taille moyenne ». Et pour cause : le docteur Olivia Doll n’est autre que l’American terrier Ollie, dont les passe-temps favoris sont, selon l’Atlas Obscura, chasser les oiseaux et se faire masser le ventre. Mais elle s’occupe aussi l’esprit en faisant partie non pas d’un, mais de sept comités de rédaction de journaux médicaux.
Le maître d’Ollie, Mike Daube, est à l’origine de ce canular incroyable, et le digne héritier des Sokal & Bricmont et autres Huneman & Barberousse. Ce professeur de politique de la santé à l’université Curtin en Australie explique dans une vidéo du PerthNow qu’il avait commencé par simplement faire une blague en enrôlant son chien pour les postes concernés avec un CV incluant un passage au Collège Subiaco de science vétérinaire ainsi qu’un passé d’adjoint du Shenton Park Institute for Canine Refuge Studies (un nom de code pour son passé dans un refuge pour chiens). Mais il a vite compris que cela pouvait être en réalité un excellent moyen de dénoncer les pratiques prédatrices de certains journaux. (...)