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article XI
Un journal de moins, un peu de liberté en plus
Article mis en ligne le 7 novembre 2011

Or donc Charlie Hebdo brûle et c’est super grave. Plus grave que le funeste destin de la Baraka, le squat de la rue des Pyrénées, aux cendres pas encore froides et qui indiffère tant... C’est plus grave car s’attaquer à la presse, c’est le tabou des tabous, la tragédie des tragédies, quasiment crime contre l’humanité. C’est super grave, voire plus. Et ça ne se discute pas. Ah bon ?

« Un journal qui meurt, c’est un peu de liberté en plus »
C’était en Une du dernier numéro de feu Le Plan B.
Derrière la provocation, cela posait une vraie question : les journaux sont-ils nos amis ?
La question est d’actualité. Regardez les médias depuis trois jours : l’incendie criminel dont Charlie Hebdo a été victime (oui, c’est mal : comme ça, c’est dit) fait l’ouverture des 20 h des chaines nationales et du 8 h d’Inter, permet de noircir de pleines pages dans les quotidiens. Et c’est l’union nationale au niveau politique pour condamner « l’acte ignoble ». Tout le monde vent debout pour défendre la liberté de la presse ! (...)

Je ne vais pas revenir sur la ligne politique et « l’impertinence » du journal « satirique » Charlie Hebdo. Et pourtant, ça me taraude de rappeler la haine des syndicats, les attaques contre AC ! et le « corporatisme des chômeurs », contre « le néo-pétainisme » des terroristes-épiciers de Tarnac et leurs toilettes sèches « symboles d’un obscurantisme radical » ou contre les partisans du "Non" au TCE comparés aux collabos de la Seconde Guerre mondiale. De rappeler les accusations d’antisémitisme et le sobriquet de « rouge-bruns » décerné à tout-va, l’éloge du bilan social de Jospin Premier ministre et de l’intervention au Kosovo, l’ode à la « liberté de ton » d’un dessinateur d’extrême-droite hollandais, le traitement très différenciés des religions etc... Forcément, j’ai du mal à me retenir...
Mais ce n’est pas le sujet. Clairement, Charlie Hebdo n’est pas dans notre camp. À en croire une légende urbaine, depuis que Val a trouvé, sur France Inter, chaussure (à clous) à son pied, Charlie ne serait plus avec Charb ce qu’il a été. L’équipe de l’hebdo, après le départ volontaire de son timonier, aurait soudain vu la lumière et ce qui a été ne serait plus. Bof... Là n’est pas la question. (...)

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