
Un programme politique.
Moi - oui, « moi » - en matière de programme politique à la présidentielle de la France, mon pays, eh bien : je sais dorénavant ce que je veux. Autant dire qu’aucun des crétins postulants n’a compris ce qui me ferait plaisir, il est donc quasi-certain que j’irais, au second tour, voter pour éviter la peste brune repeinte à la chantilly-bouillabaisse des prolos en pavillons à taux fixes…
Non, personne n’a compris ce qui me ferait plaisir pour « la France », ou du moins pour les villes que je fréquente, les lieux que j’habite, les trains que j’occupe, la musique que j’entends et, pire, ce que je vois tous les jours. Je voudrais juste que les gens qui ont pris des décisions depuis ma naissance puissent, enfin, non seulement s’excuser, mais aussi remettre les choses en ordre, parce que je trouve que tout est presque moche ou que presque tout est moche.
Dans l’ordre, il faut commencer par les urbanistes et les architectes. Je voudrais qu’on leur interdise d’exercer. Ça n’est pas compliqué : interdiction d’afficher, loi du XIXème siècle, bien en gros sur certains murs à Paris. Eh bien là, on interdirait de construire dans les champs de pissenlits les promesses creuses d’un habitat « raisonné » à coup de technologies ou d’innovation. Il y a mieux à faire : des bâtisses dans la Creuse mériteraient de sortir de leur isolement.
Mais ce n’est qu’un début. J’aimerais que les promoteurs rendent l’argent. Car tout est laid, mais vraiment tout ou presque. (...)