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IRIN - nouvelles et analyses humanitaires
Un rapport des Nations Unies sur les crimes de guerre au Sri Lanka
Article mis en ligne le 11 septembre 2015
dernière modification le 4 septembre 2015

(...) Après avoir accédé à la demande du gouvernement srilankais de reporter de six mois la publication du rapport, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme devrait enfin présenter les résultats de son enquête d’ici deux semaines. (...)

Outre l’investigation des Nations Unies sur les violations de droits de l’homme, une commission présidentielle srilankaise enquête sur les personnes disparues depuis 2013 et a jusqu’à présent reçu 20 000 plaintes déposées par des personnes dont des proches ont disparu. Ce chiffre compte à la fois des civils et des combattants des deux camps. Le CICR a enregistré 16 064 cas de personnes portées disparues depuis 1990.

Le gouvernement du Sri Lanka s’est montré réticent à creuser trop profondément ces questions. C’est d’ailleurs parce que l’État srilankais ne le faisait pas que le Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme a décidé d’enquêter sur les allégations de crimes de guerre. Le rapport qui va bientôt être publié devrait donner des éclaircissements sur les atrocités commises telles que les enlèvements et les attaques contre des civils pendant les dernières années de la guerre, y compris lors de l’assaut final de mai 2009 contre les Tigres tamouls par les forces gouvernementales, à l’occasion duquel ces dernières ont bombardé des zones de sécurité où des dizaines de milliers de civils avaient cherché refuge.

La dynamique politique au Sri Lanka a changé en janvier, lorsque l’ancien ministre de la Santé, Maithripala Sirisena, a infligé un cinglant revers à Mahinda Rajapaksa, qui achevait son deuxième mandat, après une campagne présidentielle serrée. Le nouveau gouvernement de M. Sirisena s’est montré plus enclin à remuer le passé afin de favoriser la réconciliation entre les Cinghalais et les Tamouls.

Sur l’engagement du gouvernement à coopérer dans le domaine des droits de l’homme, le Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme a accepté en février de reporter de six mois la publication de son rapport.