
Alors que la France est frappé par les attentats en janvier 2015, c’est le premier jour en usine pour la journaliste du Parisien Aujourd’hui en France. Elle a eu envie de raconter le quotidien de ces ouvriers bretons oubliés, sortis des radars de l’actualité vue de la capitale.
Si pour qui a déjà travaillé à la chaîne ou lu des témoignages de travailleurs des temps modernes, les étonnements de la journaliste peuvent sembler naïfs, ils sont néanmoins racontés avec authenticité et en résonnance avec l’actualité. Et les propos des opérateurs sonnent juste, comme ce collègue, qui affirme tout simplement : « Mon corps est là, mon esprit est ailleurs. Je les emmerde. »
En couvrant les manifestations dans les abattoirs Doux, menacés de pertes d’emplois en 2013, Bérangère Lepetit a voulu témoigner de l’intérieur de la dureté du labeur de ces opérateurs. C’était avant le mouvement des Bonnets rouges.
Alors elle a frappé à la porte d’une boite d’intérim pour atterrir deux jours plus tard chez Monique Ranoux à emballer du jambon. Puis au volailler Doux, à empaqueter du poulet halal pendant trois semaines. (...)