
Du 11 au 13 octobre, un village des alternatives écologiques et sociales dénommé Alternatiba s’installe dans le centre-ville de Bordeaux. Porté par plus de 90 associations, cet événement revendicatif et festif est une manière de montrer de manière positive qu’il existe des initiatives individuelles et collectives face à la crise climatique. Basta !, partenaire de l’événement, relaie l’appel.
Depuis la révolution industrielle, l’état de santé de la planète se dégrade à un rythme effréné et contribue à renforcer les inégalités. Sous la pression des activités humaines, les ressources naturelles se raréfient, la biodiversité s’érode, les sols s’artificialisent, les pollutions chimiques et toxiques s’accentuent, la qualité de l’eau se dégrade et les déchets s’accumulent. Certains sujets majeurs ont émergé (changement climatique, risque nucléaire, OGM) et l’urgence écologique est une réalité que les indicateurs scientifiques nous rappellent chaque jour.
Le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sorti en septembre 2013 est sans appel : si nous n’agissons pas significativement pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, la température moyenne pourrait augmenter de 5,5°C d’ici la fin du siècle. Nous sommes ici très loin du seuil de + 2°C à ne pas dépasser pour éviter un emballement du climat. Les conséquences seront dramatiques pour tous les territoires et toutes les populations, notamment les plus vulnérables.
Changement radical
Un changement radical de cap est nécessaire pour concilier la justice sociale et l’impératif écologique. Si les gouvernements successifs lâchent « gracieusement » quelques mesurettes, à l’évidence, c’est très insuffisant. Car, pour faire face à l’urgence écologique et sociale, la politique des petits pas est aujourd’hui dépassée et un changement radical de système s’impose. (...)