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Une Nuit du nouveau monde ?
Article mis en ligne le 22 avril 2016

Une Nuit debout pas tout à fait comme les autres hier soir place de la République à Paris. Une réunion de convergence des luttes s’est tenue à la Bourse du travail voisine avec retransmission sur la place. Toute la question était de savoir comment passer à la vitesse supérieure pour faire céder le gouvernement. Une place de la République bondée avec en final, le quatrième mouvement de la Symphonie du Nouveau monde de Dvorak interprétée par l’Orchestre debout.

Soirée exceptionnelle place de la République à Paris ce mercredi 51 mars 2016 1. Après une vingtaine de jours d’occupation de la place de la République et la multiplication des Nuit debout dans différentes localités et régions, il était nécessaire de donner des perspectives nouvelles à ce mouvement. Rappelons que celui-ci est le produit de la tension entre un gouvernement qui s’obstine à maintenir sa loi Travail contre une population qui la rejette majoritairement et ne trouve pas les moyens de s’y opposer concrètement. Un mouvement qui traduit une aspiration à une démocratie véritable. C’est dans ce contexte que le journal Fakir, initiateur de ces Nuit debout, a appelé à une réunion de préparation de « l’étape d’après » à la Bourse du travail située à côté de la place.

Bien avant 19h, la Bourse du travail était pleine. (...)

Au-delà de la multiplicité des initiatives Nuit debout, la réunion porte principalement sur les différentes tentatives de faire la jonction avec le monde du travail. Ici, une initiative des étudiants de Nanterre de rencontrer les cheminots dans les différentes gares de Paris, ailleurs, de multiples grèves sauvages notamment à La Poste sans parler des initiatives de Nuit debout pour rencontrer les travailleurs de Renault. En point d’orgue, la journée de grève à la SNCF prévue le 26 avril et surtout la journée interprofessionnelle du jeudi 28 avril. Très vite la question centrale de la grève générale reconductible jusqu’au retrait de la loi Travail est posée, avec en toile de fond, le positionnement des grandes centrales syndicales vis-à-vis du mouvement. (...)

Dehors, la Place de la république est déjà pleine. Pendant que l’AG quotidienne se tenait, un « Orchestre debout » qui s’était constitué quelques jours plus tôt sur Framadate a alors entamé la symphonie n°9 dite du « nouveau monde » d’Antonin Dvorak dans cette magnifique nuit de pleine lune. Le besoin de se retrouver toute et tous, de façon conviviale, pour montrer notre force collective, notre volonté de vivre ensemble, libres et égaux, l’exact inverse de cette abrogation du code du travail qu’un gouvernement de plus en plus illégitime veut à tout prix faire passer.